Une rencontre exceptionnelle entre un dessinateur et des élèves de quatrièmes et de troisièmes 

Le mardi 19 mars 2019, notre cher confrère journaliste Eric Laplace s’est rendu au Collège pour deux séances très animées avec des élèves comblés. Lorsque je suis rentré dans la salle, les autres élèves de quatrièmes attendaient avec impatience l’arrivée du dessinateur. Nous avions déjà travaillé avec nos professeurs de français sur la presse et plus particulièrement sur les dessins de presse au cours d’une séance avec Mme Meney. Lorsque Placide est renté dans la pièce, les yeux de mes camarades pétillaient. C’est un homme d’une cinquantaine d’années aux cheveux grisonnants. Il m’a semblé plutôt grand mais ce qui frappe avant tout c’est sa bonne humeur, son sourire et sa volonté d’entrer en contact avec les élèves, d’attiser leur curiosité et de susciter leur adhésion.

Le déroulement de la rencontre 

Pour les quatrièmes, la rencontre a débuté par des questions. Nous avons pu l’interroger sur son métier et revenir avec lui sur cette fameuse question travaillée en français : « Peut-on rire de tout ? ». Il n’a pas hésité à revenir sur les attentats de Charlie Hebdo et à nous donner son point de vue. Ainsi nous avons appris qu’une grande amitié liait Cabu et Placide. Alors, nous avons réalisé que ce drame l’avait personnellement touché. Il nous a expliqué que depuis, il s’interrogeait toujours sur les conséquences de ses dessins même s’il reste convaincu que l’on ne doit censurer aucun sujet. Peu après Placide a lancé un diaporama. Il nous a montré des caricatures qu’il avait faites. Il nous a demandé ce que l’on comprenait. C’était fascinant. Par exemple, nous avons vu un dessin qui montrait la Statue de la Liberté en train de revenir en France en se dépêchant. Nous avons appris que la Statue de la Liberté avait été offerte par la France aux Etats-Unis. Placide nous a expliqué qu’elle veut revenir car c’est une façon symbolique et humoristique de dénoncer la politique de Donald Trump. Nous étions captivés.

Des dessinateurs en herbe

Ensuite, nous avons eu beaucoup de chance puisqu’il nous a donné un véritable cours de dessin. Il nous a montré comment caricaturer les présidents de la République : Jacques Chirac, François Hollande, Nicolas Sarkosy et Emmanuel Macron. En quelques coups de crayon, il nous a montré comment faire des dessins stupéfiants. Les dessins scannés sont de mauvaise qualité mais si cela vous intéresse, certains sont affichés dans les salles de français, vous pourrez venir les découvrir.

La fin de la rencontre 

Après un après-midi chargé en émotion, la rencontre se termine en beauté! En effet, Placide a dessiné les élèves en direct! Avec les troisièmes, il a même dessiné leur professeur Mme Boumahdi. Les dessins étaient incroyables. Il nous a expliqué que lorsqu’il était jeune, il dessinait ses professeurs! Ensuite, il a travaillé un long moment à l’armée. Puis il est revenu à sa passion première : le dessin. C’est vraiment un modèle pour nous car il a fini par réussir à faire le métier de ses rêves même s’il a pris des chemins détournés.

Nous allons désormais interviewer Amel Bouhadi :

– Qu’as-tu pensé de cette rencontre avec Eric ?

– J’ai vraiment beaucoup aimé car il a pris sur son temps personnel pour venir au collège, pour pouvoir nous parler et répondre à nos questions. C’est gentil de sa part et cela me touche car il n’a pas hésité à venir au Chapitre pour nous présenter son travail.

– Que penses-tu de la façon dont Eric t’a caricaturée ?

– C’est vraiment très réussi!

Le mot de la fin par Anissa Jira 

« J’ai vraiment aimé l’attitude des élèves, des professeurs et d’Eric Laplace. Je trouve que nous avons une chance inouïe de rencontrer ce dessinateur. J’espère un jour le revoir pour apprendre davantage de choses et je le remercie énormément d’être venu. Chers lecteurs, on se retrouve bientôt pour un nouvel article et de nouvelles informations sur ce qui se passe dans nos salles de cours! »

Article rédigé par Krylian Dulong avec la participation de Elias Aarab, Anissa Jira, Amel Bouhadi, Lina Kebali et Nadine Ghorbel en 4e3